Designer, docteure en Esthétique et design et professeure agrégée d’arts appliqués, Camille Bosqué est l’auteur d’une thèse soutenue début 2016, un des rares travail de recherche en France sur les FabLabs, l’impression 3D et la fabrication numérique personnelle :
La fabrication numérique personnelle pratiques et discours d’un design diffus : enquête au coeur des FabLabs, hackerspaces et makerspaces de 2012 à 2015 (496 pages, en PDF) dont le résumé est proposé sur cette page : La fabrication numérique personnelle, pratiques et discours d’un design diffus : enquête au coeur des FabLabs, hackerspaces et makerspaces de 2012 à 2015 – Résumé ; extraits :
Extraits du résumé de la thèse
Cette thèse en esthétique et en design s’appuie sur une vaste enquête ethnographique menée de 2012 à 2015 au cœur de ces communautés, en France et à l’étranger. De nombreux entretiens et observations dessinées permettent une description critique des manières de faire rencontrées sur ces terrains
La première partie de la thèse retrace les origines des mouvements maker et hacker et des FabLabs. En s’appuyant sur des données de première mains et sur des récits plus classiques, elle montre comment la contre-culture américaine et les ambitions technophiles des chercheurs du MIT rencontrent des appropriations locales divergentes.
Dans la deuxième partie, la thèse se concentre sur les valeurs d’ouverture et de partage prônées par les amateurs, bricoleurs, makers ou inventeurs contemporains. L’hypothèse d’un design ouvert et participatif conçu hors des standards de la production industrielle de masse est examinée.
La troisième partie étudie les promesses et contradictions qui entourent la démocratisation de l’innovation et de la production. L’impression 3D est prise comme cas d’étude emblématique pour étudier les ambivalences de l’émancipation espérée par les porte-paroles du mouvement maker.