Fracture numérique, quelques facteurs discriminants

Logo Agence Wallonne des TelecommunicationsL’Agence Wallonne des Télécommunications vient de livrer le baromètre TIC 2010 de la même région belge mesurant annuellement l’usage des Technologies de l’Information et de la Communication avec une vue panoramique en 6 chapitres : Equipement et usages des citoyens ; lutte contre la fracture numérique ; équipement et usages des enteprises ; tourisme et TIC ; sites Web communaux et Education et TIC.

Au-delà des chiffres difficilement corrélables avec le territoire hexagonal, l’analyse portant sur la fracture numérique pointe vers des indications qui font écho à des situations récurrentes en France et qui parlent aux EPN (espaces publics numériques) :

Accès et conditions de vie

– Plus les ménages perçoivent la vie comme difficile avec leur revenu actuel, moins ils s’équipent d’un ordinateur,

– Plus encore que les facteurs économiques, les facteurs socioéducatifs semblent déterminants au niveau de l’équipement des ménages. Ainsi, les familles les plus vulnérables sont les moins bien équipées : femmes seules, hommes seuls, couples sans enfant, une mère ayant un enfant à charge,

– La présence d’au moins 3 personnes et d’enfants au sein des ménages sont deux facteurs qui, ensemble,
diminuent considérablement le non équipement.

Accès et utilité

– Pour les foyers non équipés, l’utilité, le besoin ou l’intérêt vis-à-vis de l’ordinateur ne sont pas manifestes. La technologie est souvent vécu comme trop complexe. Ces mêmes personnes regrettent de n’avoir personne pour leur expliquer,

– Certaines personnes déclarent s’estimer trop âgés pour s’y mettre ou l’ordinateur reste trop cher,

– Les taux d’accès sont moins importants chez les inactifs et les ouvriers.

Types de pratiques et difficultés

– Le niveau d’études et le niveau de vie restent les facteurs les plus discriminants : plus leur niveau de vie ou d’études est faible, moins ils utilisent Internet,

– Les 3 pratiques les plus répandues sur Internet par les citoyens : Lire ou envoyer des e-mails ; rechercher des informations sur l’actualité 58 % 78 % ; rechercher des informations sur les loisirs,

– Plus les applications sont compliquées à utiliser, moins les internautes y ont
recours. Les internautes ne sont pas tous des technophiles, loin de là. On peut parler d’une fracture numérique de second degré concernant la capacité
réelle à utiliser toutes les possibilités d’une technologie une fois qu’on en dispose,

– Tout internaute n’ayant pas développé assez de compétences pour “utiliser les TIC de manière efficace et autonome” sera confronté inévitablement à des risques concernant sa sécurité informatique ou physique, ses finances, son emploi, etc.,

– Il est souligné les problèmes récurrents d’ergonomie, d’accessibilité et de standardisation qui sont autant de freins à l’usage aisé par tous des applications en ligne, et qui renforcent les peurs parfois injustifiées d’erreurs fatales ou d’arnaques.

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