Le groupe de recherche interdisciplinaire italien Ippolita (informaticiens, philosophes…) s’est fait une spécialité de la critique des grands groupes Web mondiaux à travers des livres publiés sous licence Creative Commons. En 2008, ils font paraître l’ouvrage La face cachée de Google librement téléchargeable dans sa première version (247 pages, en pdf) et également disponible en livre papier chez Payot.
En septembre 2012, Ippolita récidive en analysant une des entreprises majeures de l’Internet d’aujourd’hui avec le livre : J’aime pas Facebook bientôt disponible en français en ligne et déjà présent chez les libraires (aux Editions Payot).
Analyse critique des entreprises Google et Facebook
Ces 2 livres respectivement sur Google et Facebook ont une constante : une prise de recul par rapport aux grandes entreprises informatique et internet, comme un regard qui fait partie du champ de l’éducation au numérique. Ainsi, comprendre comment ces sociétés agissent et quelles sont leur modèle d’affaire (capitalisation des données, informations capitalisées sur les profils…) est une composante nécessaire d’un apprentissage du libre arbitre et donc de la citoyenneté.
La face cachée de Google
En 2008, La face cachée de Google cherche à décrypter les mécanismes du moteur de recherche et de son attrait quasi-immédiat chez les utilisateurs. Le système de gestion de connaissances de Google peut fasciner et son modèle publicitaire (valeur fluctuante des mots et des signes). Aussi, on y décortique le jeu des algorithmes et du fameux PageRank (classement des sites et pages dans Facebook), les contenus qui s’auto-entretiennent comme consommation première du célèbre moteur de recherche. Ippolita délivre une lecture très critique du phénomène Google depuis plus de 10 ans.
J’aime pas Facebook
En 2012, le livre J’aime pas Facebook se penche sur les coulisses de la société américaine où le profil de l’utilisateur constitue la valeur d’échange traçable et donc monnayable. Là aussi, il est analysé le rôle joué par la publicité ciblée en ligne. La nouvelle donne de Facebook s’établit dans le commerce relationnel orchestré par l’émotionnel et essentiellement axé sur la distraction. “Soyez transparents à la machine, confiez tout, dites tout, et vous serez alors libres, et même libérés d’avoir à désirer : les algorithmes s’occuperont pour vous de choisir les produits de consommation qui vous entoureront” est l’une des phrases clés de l’ouvrage dans sa dimension la plus critique.