C’est une démarche anti-cloud, bref anti-nuages que présente et décrit la journaliste Marie Lechner dans l’édition du 26 février 2013 du quotidien Libération avec la volonté de reprendre en main les données qui s’hébergent de plus en plus sur Internet et de moins en moins sur des supports physiques possédés et échangés entre des particuliers.
L’ère du cloud, c’est être “partout et nulle part à la fois. Bienvenue dans l’ère du cloud, l’informatique “dématérialisée” qui permet à nos portables, smartphones et tablettes de se connecter à tout moment au nuage pour profiter d’une vaste gamme de services et d’applications à distance.”
Rematérialisation des échanges et réappropriation des données : 4 dispositifs
Face à cet emballement industriel et donc mercantile, des initiatives citoyennes montrent que la réappropriation des données est un possible avec des initiatives créatives aussi bien techniquement qu’inventives dans le dispositif mis en place.
La journaliste évoque ainsi dans le dossier Ils ne se mouchent pas du cloud, 4 projets concrets pour reprendre en main les données stockées, voire les partager et les échanger :
Dead drops, des fichiers fichés dans les murs : “Dread Drops est un réseau peer to peer de partage de fichiers qui se manifeste en dur dans l’espace public sous la forme de clés cimentées dans les murs”.
Pirate Box, le partage : “Posée dans un lieu public, la Pirate Box créé autour d’elle un réseau autonome”. De plus en plus de bibliothèques utilisent en France ce système de partage de fichiers.
Uncloud donne réseau à tout le monde : “Petit programme (pour Mac) à visée pédagogique qui permet à toute personne équipée d’un ordinateur de créer son propre nuage partagé, où que l’utilisateur se trouve.”
Qaul.net, un Web bis de proche en proche : “Le logiciel interconnecte les ordinateurs, smartphones et autres supports mobiles via wi-fi pour former un réseau spontané, de proche en proche, permettant d’échanger des messages textuels, des fichiers ou des appels vocaux.”