La Direccte du Centre (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) a réalisé et financé l’étude L’impression 3D, état des lieux et perspectives en partenariat avec CCI Centre et l’appui du FabLab d’Orléans, afin de mettre à disposition des acteurs économiques et des industriels un dossier complet sur cette technologie, ses applications potentielles et mettant en exergue les forces et faiblesses régionales.
La fabrication additive, ou impression 3D, consiste à fabriquer, couche par couche, par ajout de matière, un objet physique à partir d’un objet numérique.
Présenté comme une véritable révolution industrielle, ce procédé remet en cause les modes de fabrication traditionnels et transforme la relation entre le fabricant et le consommateur.
Cependant, de nombreux industriels s’interrogent sur le caractère supposé incontournable de cette technologie et les leviers de croissance réels qu’elle apporte.
Documents à télécharger
L’impression 3D, état des lieux et perspectives – DIRECCTE Centre, en partenariat avec CCI Centre (PDF / 1 Mo)
L’impression 3D, état des lieux et perspectives « 4 pages »-DIRECCTE Centre, en partenariat avec CCI Centre (PDF / 660.5 ko)
4 conclusions intermédiaires sur le potentiel de l’impression 3D
Voici 4 conclusions majeures de l’étude mise en ligne le 10 décembre 2014 :
3 atouts pour les entreprises régionales
Premier atout : des perspectives de marché existent en région Centre. On y dénombre des donneurs d’ordre et sous-traitants appartenant à des filières et des métiers pour lesquels la fabrication additive peut apporter des avantages compétitifs : aéronautique/défense/spatial, automobile, médical, fondeurs, fabricants d’outillages et de moules.
De plus, il existe à Bourges le CETIM-CERTEC, un centre de ressources technologiques particulièrement engagé dans cette technologie et qui a déjà collaboré avec des industriels sur ce sujet.
Enfin, la région Centre compte non seulement plusieurs Fab’Labs (FABLAB ORLEANS, FUNLAB de Tours, FABLAB Robert Houdin de Blois), mais aussi un fabricant d’imprimantes 3D : TOBECA à Vendôme.
Une technologie qui suscite encore des interrogations
L’opportunité pour une entreprise d’intégrer cette technologie n’est cependant ni immédiate ni évidente. Au-delà des marchés potentiels, l’enjeu pour les entreprises souhaitant y avoir recours, sera d’être en mesure de réviser les méthodes de conception de leurs produits et d’intégrer les problématiques liées aux traitements de finition.
Les industriels expriment un besoin d’information…
Les industriels interrogés souhaitent disposer d’informations techniques et d’échanges de bonnes pratiques. Information notamment sur les procédés et leurs implications (conception, finitions, contrôles non destructifs).
Information sur les besoins et attentes de leurs donneurs d’ordre qui n’ont pas encore une vision aboutie des bénéfices que peut leur apporter cette technologie.
La réponse à ces besoins peut passer à l’avenir par des réunions d’information de proximité avec des experts et des retours d’expérience d’entreprises.
…et d’accompagnement
Il existe aussi une demande d’offre de diagnostic et d’aide aux choix technologiques, ainsi que d’un accompagnement individuel des entreprises : connaissance des centres ressources, assistance à la montée en compétences, aux essais et à la caractérisation, mais aussi appui aux démarches d’intégration, voire aide financière.
Enfin, les entrepreneurs ressentent le besoin d’un développement de l’offre de formation continue à la fois pour sensibiliser leurs managers et pour adapter les compétences de leurs salariés aux nouvelles formes de conception et de finition des produits.
C’est en tout cas maintenant que les industriels doiven évaluer si cette technologie peut ou non être source de compétitivité.