L’IDATE (Institut de l’Audiovisuel et des Télécommunications en Europe) a publié en novembre 2010 en partenariat avec l’Association des Maires de France (AMF) une enquête nationale sur les équipements et les politiques des communes en matière de TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) dite “Enquête Communes & TIC 2010” fournissant des indicateurs chiffrés et représentatifs de la manière dont les communes de moins de 100 000 habitants ont investi le champ de l’internet et du numérique, tant pour leurs usages internes que dans les relations avec leurs administrés ou dans les différents domaines d’intervention de la politique publique locale.
Une synthèse de l’enquête (en pdf) disponible depuis fin décembre2010 peut être téléchargée à cette adresse sur le site de l’AMF.
Les communes et les technologies en interne
Aujourd’hui, les mairies sont bien équipées : la connexion à internet est quasi-généralisée. Plus de 50% des communes sondées utilisent des services de voix sur IP ; un parc de téléphones mobiles concerne 40% des communes. La volumétrie des équipements et le taux d’adoption des technologies est fortement conditionnée à la taille des communes. Ainsi, les communes rurales sont contraintes en terme de ressources à la fois financières et communes.
Le Web communal
Les efforts de démocratisation du Web communal à destination des habitants et citoyens via un site Internet concerne plus de 40% des communes avec un contenu majoritairement informatif. L’aspect participatif et le développement de services via les sites internet communaux n’est pas majoritaire.
La dématérialisation de l’administration au niveau local, quant elle existe, se circonscrit le plus souvent à l’usage de téléprocédures avec les autres administrations, pour 11% des mairies par la possibilité offerte aux administrés de télécharger des documents administratifs en ligne.
Investissements technologiques en conséquence
D’une manière générale, une forte majorité des communes reconnaît le potentiel de contribution des TIC dans les différents champs d’intervention de la vie politique locale avec un investissement en conséquence.
Point de l’étude sur les EPN
Une partie du chapitre 7 (Politiques publiques locales et TIC) de l’étude est consacré à la “politique de lutte contre l’e-exclusion” (point 7.2.2.) et évoque les espaces publics numériques.
Dans son communiqué, l’AMF résume ainsi les observations mentionnées dans le rapport d’enquête :
“La réalité de la fracture numérique ne se traduit pas uniquement par des considérations de couverture territoriale… et la gamme des actions susceptibles d’être conduites au niveau local pour combattre l’e-exclusion passe également par la mise en place de programmes de développement de points d’accès public à Internet ou encore de programmes de financement d’équipements ou de support logistique à destination des écoles et/ou associations.
Rares sont les communes, indépendamment de leur taille ou de leur degré de ruralité, qui proposent aujourd’hui un soutien aux associations locales en lien avec le développement, la gestion ou l’hébergement de leur site Web. En revanche, elles sont nombreuses à investir dans des programmes à destination du monde éducatif, y compris dans les plus petites communes rurales, dont le taux d’engagement a fortement bénéficié de l’effet levier du programme “écoles numériques rurales”.
La situation est beaucoup plus inégalitaire en matière d’espace public numérique (EPN), lesquels sont fortement concentrés dans les zones urbaines les plus peuplées (47% des communes urbaines sont équipées contre 13% en zone rurale).“