Le cybercentre pionnier de la Médiathèque Nelson Mandela de Grande-Synthe (59) imagine avec ses usagers l'EPN de demain

inauguration du cybercentre réaménagé de Grande-Synthe (médiathèque)Le samedi 24 septembre 2011, la médiathèque municipale de Grande-Synthe (59) a fêté ses 25 ans avec un aménagement intérieur rénové tout comme celui du Cybercentre en son sein (cf. les photos de cet évènement dans un album de notre galerie Flickr). Ce lieu est l’un des EPN pionniers en France. Depuis des années, l’espace numérique met en place des activités informatique et internet à destination du grand public, des enfants et des demandeurs d’emploi avec l’intégration d’une démarche participative originale des habitants pour des contributions à des réalisations (support cédérom, clé USB). Ateliers pour les jeunes, réflexion et actions pour les publics en insertion et en alphabétisation, l’espace public numérique est devenu au fil des années un service public local de proximité grâce notamment à ses animateurs et à sa coordinatrice Aziza Makhlouk, un lieu ouvert sur la ville, ses habitants, le patrimoine local et l’attachement au territoire.

Créativité numérique et lien social

Dans cette commune côtière touchée par la désindustrialisation et les difficultés d’emploi, les 3 cybercentres fonctionnent en réseau : l’espace  numérique à la médiathèque Nelson Mandela, l’espace numérique au sein de l’espace culturel l’Atrium et enfin le cybercentre de la maison de quartier du Moulin. L’accès et l’accompagnement des publics comprend d’abord la disponibilité à des ressources en ligne (Presse, loisirs, vie pratique, informatique), une offre à des logiciels d’autoformation (langues vivantes, informatique, internet) et des activités de création autour du multimédia et de la thématique de l’éducation au développement durable. Imaginer, concevoir et réaliser des productions numériques si modestes ou ambitieuses soient-elles avec les animateurs multimédia permet à chaque personne de signifier “je suis capable de”, “je sais faire cela…”. cela renforce la reconnaissance et la confiance en soi qui constituent des points majeurs pour poursuivre l’effort d’apprendre. La posture de l’équipe d’animation est portée vers cet aspect créatif et l’éducation au numérique qui relativisent la simple consommation médiatique d’Internet.

Imaginer et faire revivre la mémoire pour s’approprier l’espace public numérique de demain

Les travaux de rénovation de la médiathèque et le réaménagement du cybercentre au 2e étage ont été l’occasion pour les usagers de tous les âges de s’exprimer sur la vision de la médiathèque de demain : qu’y fera-t-on ? Comment imagine-t-on les pratiques au sein d’une bibliothèque dans quelques années ? Pourquoi un tel équipement culturel est important ? Ces réalisations sous forme de présentations sont disponibles hors-ligne sur les postes des 3 cybercentres communaux. Dans ces créations numériques, il est étonnant de constater que les habitants dans leur diversité et quel que soit leur âge ont très souvent exprimé ce que l’EPN de la médiathèque leur apportait, pour certains depuis des années.

Par ailleurs, en partenariat avec la TV locale ASTV, les cybercentres ont participé à une rétrospective de la médiathèque en procédant à la numérisation d’archives photo et vidéo datant de l’année 1986, année de l’ouverture du lieu culturel.

Echange de savoirs

Le cybercentre pionnier de la médiathèque Nelson Mandela de Grande-Synthe a vu son mobilier renouvelé avec des couleurs chaudes et un accès facilité à des ressources en ligne. Chaque poste est doté d’un casque individuel. Les usagers peuvent co-concevoir et participer à des ateliers créatifs dans une salle dédiée. Dans la salle principale, les usagers échangent entre eux : leurs compétences, leurs découvertes sur le Web… Un lieu de partage tout comme un lieu d’apprentissage, un EPN utile comme il existe tant d’autres en France et ailleurs.

Lors de l’inauguration, j’ai saisi ce mot d’un enfant à sa maman alors qu’il regardait une production multimédia d’habitants : “L’ordinateur à la maison, ok, mais ici c’est différent : t’es pas seul!”

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