Rapport statistique 2009 du Secours Catholique : "Ressources, crise et pauvreté" et pistes d'actions pour la lutte contre la fracture numérique dans les EPN

Couverture du dossier de Presse du rapportLe Secours Catholique publie son rapport sur la pauvreté pour l’année 2009 : “Ressources, crise et pauvreté” ; une étude statistique annuelle sur l’évolution de la pauvreté en France prenant en compte la situation de 1 480 000 personnes accueillies par l’association durant 12 mois.

Cette année, l’étude analyse plus particulièrement les ressources des personnes et dresse une “photographie” globale de la pauvreté via 1000 budgets de ménages rencontrés. Cette enquête spécifique est centrée sur des personnes qui ne sont pas en grande exclusion mais qui ont des ressources financières limitées.

Lire le dossier de Presse du rapport (en pdf) : “Statistiques d’accueil 2009 – Ressources, crise et pauvreté“.Coût mensuel de l’accès à l’Internet et à la téléphonie : 40 EUR

Pour ce qui relève de l’accès à l’internet pour les personnes en situation précaire, la part des dépenses dites “contraintes” (difficilement compressibles car obligatoires) dans le revenu (hors aide au logement) varie de 35 EUR (pour une personne seule) à 50 EUR (pour un couple avec 3 enfants), la moyenne s’établissant à 40 EUR soit plus de 7% dans la part des dépenses contraintes par mois.

Le rapport souligne que les abonnements téléphonie et internet sont aujourd’hui des “outils de travail” pour les personnes en difficulté et que l’on peut donc difficilement faire sans.

Quelques pistes d’actions pour les EPN

Plus largement, cette étude annuelle du Secours Catholique délivre des pistes d’actions concrètes pour les EPN (espaces publics numériques) accueillant des personnes en difficulté sociale :

“Ces personnes développent bien d’autres ressources pour vivre, des compétences dans de multiples domaines, en particulier celui de la gestion quotidienne, des savoir-faire, avec une énergie et une ténacité que l’on ne soupçonne pas.”

“Ces compétences et ces qualités ne sont pas toujours reconnues et la pauvreté est de ces savoir-faire et leur valorisation devrait être une des priorités pour changer le regard porté sur ces personnes. L’appartenance à un réseau, ou plus largement à un groupe, familial, amical, de voisinage ou associatif, représente une ressource non monétaire de grande importance.”

“La proximité de services, d’écoles, de commerces, de médecins, de crèches, ainsi que la mise en oeuvre de politiques sociales au niveau des communes permet effectivement d’améliorer les conditions de vie.” (L’importance de la mise en avant de ces informations sur le site Web de la commune et sur leur communication est donc prépondérante).

Enfin, ce rapport a permis de mettre en évidence un phénomène important : le non-recours :

“Les dispositifs d’aide sont nombreux et, sans doute, efficaces là où ils fonctionnent bien.
Mais ils sont d’une grande complexité et restent souvent difficiles à comprendre pour les
ayants droits potentiels et même parfois pour les intervenants sociaux. Les exemples du
RSA, de la CMU ou des tarifs sociaux pour l’énergie sont instructifs :

  • Certaines personnes ne sont pas informées du tout sur leurs droits et ne peuvent, sans
  • l’aide d’un travailleur social, savoir quoi demander et où.
  • D’autres interprètent mal les dispositifs et pensent à tort ne pas pouvoir y prétendre.
  • D’autres encore craignent, en faisant valoir leurs droits.”

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