Le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) breton Marsouin vient de mettre en ligne un court article scientifique intitulé : “Point sur les usages d’Internet : Usage des réseaux sociaux et e-participation” avec des données de cadrage (chiffres, statistiques) comme chiffres repères sur les principaux usages d’Internet. L’étude qui a été menée en 2009 auprès d’un échantillon représentation de la population bretonne (soit 2008 personnes) montre que l’image commune délivrée dans les médias à propos des réseaux sociaux est fortement déformée.
70% des internautes ne sont pas actifs sur les réseaux sociaux
On y apprend ainsi que 70% des internautes ne sont pas actifs sur les réseaux sociaux et qu’une fracture numérique d’usage existe bel et bien selon les âges (notamment) : 1 personne de 15-30 ans sur 2 alimente son mur Facebook toutes les semaines mais le mur est mis à jour pour 1 30-44 ans sur 7 toutes les semaines. Outre le fait que 70% des internautes ne sont pas actifs sur les sites de réseaux sociaux, cette même proportion d’internautes n’alimentent jamais de page personnelle ou de blog. Les différenciations de pratiques sot très marquées en fonction de l’âge.
Une fracture numérique civique discriminante
En outre, la fracture civique (capacité des citoyens les plus éduqués et les plus compétents en matière d’usage d’internet) est très marquée.
On y apprend également qu’Internet creuse la fracture civique en permettant aux citoyens les plus éduqués et les plus compétents en matière d’usage d’Internet d’accéder à davantage d’informations et d’interagir avec l’administration : téléchargement des documents administratifs, volonté de davantage chercher l’information… Ces deux capacités sont plus développées très significativement pour les personnes diplômées du supérieur, cadres et professions intellectuelles.
Une vie sociale très impliquante souvent synonyme d’une participation en ligne active
Enfin, la participation citoyenne en ligne correspond également à des activités sociales hors ligne très développées : “le Web donne plus de ressources et d’espaces d’expression aux citoyens qui sont déjà très intégrés dans le système politique, l’exploitation de ces usages selon le niveau d’études, la catégorie socioprofessionnelle et les compétences numériques montre que ce sont les citoyens les plus éduqués qui profitent le plus des possibilités offertes par cette intégration des nouvelles technologies dans la vie citoyenne et politique”.